Rugueuses, contrastées et labyrinthiques, les compositions d’Alix Fernz s’inscrivent dans une enclave scalène du post-punk, tout en flirtant avec les contours de la pop hypnagogique. Il en résulte un hybride lo-fi oscillant entre synthwave et rock alternatif, porté par des mélodies à la fois accrocheuses et volontairement altérées. Originaire de Montréal, l’artiste chante les nuits de bar, les troubles psychosociaux, l’addiction et les questionnements existentiels, puisant dans l’imaginaire de la mode, du travestissement et des créatures nocturnes pour livrer, à travers des textes masqués d’effets, une forme de coming-of-age à l’ère cybernétique du like et du meme.
« En maniant des riffs saturés et une quête assumée d’un son brut, Alix Fernz compose une musique empreinte d’un esprit DIY résolument marginal », écrivait The Line of Best Fit.
Paru le 19 avril 2024, Bizou – premier album studio d’Alix Fernz, alias du chanteur, multi-instrumentiste et réalisateur Alexandre Fournier – se révèle tantôt immersif et vibrant, tantôt tranchant et strident. Il repose sur un équilibre inattendu entre une écriture candide et une production claustrophobe. Sur ce premier album, Alix Fernz s’éloignait délibérément des formats pop classiques, préférant une prose sinueuse où les morceaux, à la progression libre, glissent subtilement du post-punk vers la synthwave et la pop hypnagogique.
Avec Symphonie publicitaire sous influence, Alix Fernz livre un deuxième album aux multiples facettes, où cohabitent refrains accrocheurs et élans expérimentaux. Une oeuvre polymorphe, à la fois déroutante et fascinante, qui affirme une liberté stylistique sans compromis.