SWORDPLAY
Paperwork
Swordplay s’est démarqué dans le hip-hop dès 2005 avec la sortie de The Tilt EP . En tirant de ses racines artistiques de la communauté punk/hardcore, Swordplay s’est distingué rapidement par sa voix toute en émotions et ses productions en tant que lead guitare. Depuis ses débuts, cet artiste prolifique a sorti plusieurs albums, dont Tap Water en 2013, qui le révèle au public outre-Atlantique en collaboration, avec le prestigieux beat maker d’Amiens, Pierre the Motionless,. S’ensuit une tournée mémorable aux les Etats-Unis, au Canada, au Mexique, et en Europe.
Paperwork est le premier album de Swordplay depuis qu’il a déménagé de Richmond, en Virginie pour Berkeley, en Californie. Durant ces quatre dernières années, il a suivi des études en droit et a obtenu avec succès son diplôme d’avocat. Il reste un des rares emcees à concilier des études supérieures avec une carrière artistique. A cette même époque, il a écrit Paperwork , un album qui retrace ce parcours atypique. Cette ambivalence a apporté aux textes de l’album une singularité proche d’une déclaration personnelle, dépassant la frontière entre des mots intimes et le langage imposé par la bureaucratie universitaire. Même au-delà de cette réflexion, ses morceaux s’apparenteraient à un éloge funèbre des États-Unis. Au-dessus des hymnes percutants comme « Time for Law » et puis des ballades de guitares plus douces comme « Oh, Sila », Swordplay allie le politique et le personnel, tout en s’adressant au pouvoir législatif, il se confronte finalement à son propre rôle.
L’artiste autrichienne Squalloscope apparait sur « Ambulance » pour apporter des réflexions sur le système de santé américain souffrant d’inégalités sociales, tandis que Brzowski—qui figurait sur les précédents albums de Swordplay—écrit un interlude rempli de sincérité, proche selon lui des prêches mystiques de l’artiste, Killah Priest. La production de Fat Milk (Erik Akers, membre des groupes Double Rainbow et D R O N E S), ainsi que la contribution posthume de l’ami Nathan Joyce, confèrent à l’album cette sonorité si particulière dans le Hip Hop du début des années 2000, qui rappelle l’âge d’or des artistes d’Anticon comme Alias. Sans être trop expérimental, l’album débute avec des titres explosifs de PT Burnem et OneWerd, imagés par l’artwork de l’artiste français Bill van Cutten, à l’origine du graphisme de la couverture.