Nouvel album Blackout II de VIKTOR & THE HATERS sortie le 24 novembre 2023 chez Vlad !

Blackout II est l’album du manque. Et en premier lieu le manque de concerts. Il a été conçu pendant une pandémie mondiale, Viktor rendu à fantasmer les planches, au milieu des cris. A s’imaginer dans un camion au milieu d’une manif pour «En guerre» ou «Nos dettes», dans une Arena en écrivant «Oh Oui», dans un rade du nord-est parisien avec «Tournée de Shot» ou dans une Free-Party avec «Grand 8» ou «Odobizarr».
Ensuite il y a eu le manque de musiciens. Créé au Bunker Studio dans la ville industrielle du Havre, loin de la zone de confort parisienne et des Haters, habituels compagnons de création. «J’ai fait beaucoup de bruit tout seul», s’accommodant à la solitude, qui de tout temps a toujours été le meilleur allié des mots.
Aussi le manque de luttes, de contestation et d’utopie. Avec déjà l’envie de « Trasher l’époque » sur Blackout I, là ce fut de l’ordre d’une envie d’ massacre, avec un néo-libéralisme à son apogée, la casse des hôpitaux puis la récupération des applaudissements, la jeunesse humiliée à qui on ordonne de se tenir sage, le peuple harassé qui attend la révolte comme un lion en cage. «Tout ce que je déteste écrase tout ce que j’aime.» Dans une atmosphère dystopique, Damasio, Orwell ou Huxley serviront de toile de fond à l’album et notamment à «Vikileaks».
Et surtout le manque de poésie, manque de nuits, manque de vie. Le 2ème volet de Blackout est une gigantesque coupure de courant prophétique. En somme un manque de tout, à part de magie et de douceur avec la naissance d’une divinité au milieu du néant. La paternité qui maintient les pieds sur terre et ne donne pas le droit de craquer. Blackout II est un album où des petits morceaux d’espoir naissent sur fond de No Future. «Pas de la camelote, ma came c’est d’la dure, un truc qui t’fait décoller mais qui nécessite un goût pour la prise de risque». Ici, ça brûle.