Elise Bourn
Covenant
Née à Auckland dans une famille de missionnaires néo-zélandais pris d’amour pour la France, Elise Bourn grandit par la suite à Nantes. Dès le plus jeune âge, son attrait pour la musique se reflète dans l’état de sa chambre. Le sol est jonché de ses fabrications “artisanales”: quelques boîtes en carton forment une batterie; des élastiques cloués à un bout de bois font naître une guitare et quelques condiments de cuisine une collection de percussions. Elise grandit en regardant son père jouer du piano à l’église. Dès l’âge de 9 ans, elle est intégrée à ses côtés dans le groupe, d’abord aux percussions, puis elle migre vers la batterie, la guitare, le chant, et plus tard le piano. C’est là qu’elle apprendra à jouer : sans partition ni connaissances techniques, en apportant simplement son instrument pour accompagner les autres avec intuition.
Adolescente, elle se trouve une passion pour l’enregistrement. Elle passe ses journées et ses nuits dans son petit home studio à découvrir la satisfaction de pouvoir se dédoubler, tripler, quadrupler, et former par la magie du bouton “rec” un groupe de musique à elle seule. Quelques compositions sous le bras, elle rêve de l'enregistrement d'un album. À la recherche d’une fenêtre sur le monde professionnel de la musique, Elise Bourn est découverte lors du tremplin du MuMA (Trempo) par les fondateurs du Collectif Øpera, qui lui ouvrent grand leurs portes, et l’accompagnent dans le développement de sa carrière. Avec le parrainage de Grégoire Vaillant (Abraham Fogg, Paul Colomb, Moongaï) et Eva Menard (AvA, Moongaï) Elise transporte ses quelques compositions pour la première fois dans un studio d’enregistrement, mais aussi sur scène avec un premier concert devant un Stereolux à guichet fermé.
Le confinement pointe son nez, et avec lui le deuil d’un membre de sa famille. Elle décide avec la complicité de Grégoire de produire un morceau par jour depuis sa chambre d'enfance durant toute la durée du confinement. Ce processus de création permettra à l’artiste d’extérioriser son vécu, dans la volonté de produire quelque chose de beau et positif et transcender cette période difficile. Parmi les dizaines de morceaux produits, une douzaine seront retenus pour former "Covenant", ce premier album dont rêvait la jeune Elise. Un répertoire qui puise son inspiration des grands noms des 60s 70s - The Beatles, Simon & Garfunkel, Joni Mitchell, avec une touche plus récente de This is The Kit, ou bien Adrianne Lenker.
Quand le déconfinement arrive, les morceaux sont polis en studio. Plusieurs artistes, séduits par le talent brut de la jeune chanteuse viennent préter main forte. Le réalisateur Timothy Bright (Kate Davis, Lazlo Blane, Gray Révérant, compositeur de la série Scrubs) ajoutera sur quelques titres ses guitares et son sens aigüe des arrangements. Le batteur Baptiste Brondy (Delgres, M, Jean-Louis Aubert) son élégance aux baguettes, et son instinct tribal des percussions. Le disque sera finalement mixé à Angers par Nicolas Houssin (Nicolas Folmer, Mohamed Abozerky, Kwal) et masterisé à New York par Joe Lambert (Deerhunter, Animal Collective, Moby, The National, This is the Kit) Elise présente “Covenant” comme un portrait. Elle nous conte son passé, son présent, ses aspirations, ce qu’elle a perdu, ce qu’elle a trouvé. On y découvre sa profondeur, sa spiritualité, mêlées à sa légèreté et son espièglerie naturelle.