Nouvel album de Mick Strauss, In the dark sortie le 22 novembre 2024 chez Air Rythmo
Mick Strauss sait bien qu'il est possible de trouver de nombreuses histoires sur la route. Âme itinérante, au cours de sa quarantaine d'années, Strauss s'est toujours promené de loin en loin, sa curiosité étant piquée par les rencontres et leurs cultures. C'est l'un de ces voyages qui a façonné le son et les histoires de son premier album, « Southern Wave » - six mois de voyage au cœur des États-Unis, sa patrie maternelle, de Duluth à la côte de la Louisiane en passant par le Missouri. « C'est une chronique du milieu du milieu », dit Strauss à propos de l'album sorti en 2021 et des mois de voyage qui l'ont inspiré.
Cette année - 2024 - entre ses collaborations avec Moriarty (dont il est le fondateur et l'un des principaux auteurs), Astéréotypie (un collectif de musique français qui connaît actuellement un succès considérable et dans lequel il compose et joue de la basse) et ses bandes originales pour divers théâtres et cirques, Mick Strauss (de son vrai nom Arthur B. Gillette) sortira In the dark, un nouvel EP de cinq titres.
In the dark est une collection de chansons strange-folk-DIY traitant de la perte, des signes du changement à venir, et de l'aventure infinie qu'est le dressage de nos bêtes intérieures. Fabriqué dans un grenier de Douarnenez - la ville-repaire d'artistes pirates et de pêcheurs du Finistère - où il habite, In the dark évolue vers les rives d'une folk divergente, à la fois romantique, dure et drôle. Mick Strauss pose cette-fois ci sa voix et les histoires au centre des chansons. Les artifices sont réduits et, à leur place, on trouve une section cordes stupéfiante et rudimentaire aux timbres chaleureux. Entouré par la violoniste et chanteuse Jennifer E. Hutt, née à Baltimore (qui a joué entre autres avec Will Oldham) et de la violoncelliste et chanteuse française Maëva Le Berre (qui a accompagné de nombreux.ses chanteur.ses de rock, de folk et de chanson française). Mick Strauss nous rappelle Lou Reed mais aussi Jonathan Richman, Neil Young, Skip Spence, Bill Callahan et même des réminiscences d'une chanson qu'auraient pu écrire Dolly Parton ou Lucio Battisti.
Sur scène, Strauss et ses chansons font chaud dans le dos. Avec une tignasse de cheveux indisciplinés, Strauss scrute tel un sage fou qui livrerait des récits de par-delà l'horizon. Fixant son public d'un regard bleu d'acier, il y a une réelle conviction dans sa voix, superposée à sa guitare baryton acoustique et à la section cordes, chœurs et autres sons étranges (verres de cristal, harmonium) joué par Jennifer et Maëva.