Nouvel album “Future Me” de DO IT LATER sortie le 8 Juin 2022 en Autoproduction !
Sculpté dans l’insouciance et armé d’une sérieuse tendance à tout remettre au lendemain, Do It Later mélange les aspérités et les époques. Le punk californien, le math rock sophistiqué, les influences prog… Les cinq musiciens ont choisi de ne pas choisir. Il y a là l’envie de jouer fort, vite et bien, mais aussi de malmener les formats trop entendus, de les complexifier sans tomber dans la démonstration. Avec Future Me, Do It Later offre un premier EP effréné et frontal, coincé entre l’adolescence et l’expérience, entre le sérieux de leur démarche et la furieuse envie de lâcher les chevaux. Ça n’est pas incompatible, la preuve.
Do It Later, c’est également le croisement de plusieurs parcours musicaux déjà bien rodés : Jonathan Siche, Christophe Le Flohic et Bertrand James composent le groupe post-rock Totorro, quand Ghislain Fracapane fait office de tête pensante et fondatrice du collectif multiforme Mermonte. Tous représentent, à leur manière, un pan de la scène rock rennaise actuelle. Gaëtan Heuzé a quant à lui officié dans le punk-rock avec les franciliens de Burst One’s Side, et imagine les artworks du groupe.
Au fil des amitiés d’enfance, des affinités musicales et des side-projets communs, ils ont fini par se retrouver autour d’une irrésistible envie de volume sonore. Et forcément, les influences des Burning Heads, de Blink-182 ou encore de The Story So Far se sont croisées, ont muté pour donner vie à cet EP jouissif et faussement anachronique.
Avec trois guitaristes et un bassiste, les Do It Later transforment des riffs aux apparences simplistes en harmonies savantes, quand la batterie, support solide mais libre, se fait changeante, mouvante. Sur le premier single de Future Me, intitulé Three Years Later, ils posent une base robuste pour mieux la déconstruire, multipliant les idées et se détachant sans cesse du modèle couplet-refrain. Comme sur le titre Didn’t Know et ses power chords massifs, propices aux variations, aux montées en puissance.
« C’est typiquement le genre de groupe que tu imagines avec tes potes autour de quelques bières, mais dont tu ne reparles jamais le lendemain, avouent-ils. Sauf que cette fois, on en a reparlé, et on l’a fait. »
A la manière d’un quatuor de cordes, les guitares forment une section, chacune ayant un rôle bien défini. Mais pas question de sombrer dans l’étalage d’arrangements complexes : il faut aller à l’essentiel, enlever le superflu et ne garder que ce qui peut être mis au service des compositions. Rien d’autre. Les titres Liver Without You et Fool Support illustrent cette démarche, libèrent une puissance sonore savoureuse, toujours avec ce besoin d’innocence qui a réuni les cinq musiciens, toujours avec ce désir d’en découdre avec le calme et de troubler la tranquillité.