Nouvel album "Mercenary" de LOUIS MEZZASOMA sortie le 05 mars 2021 sur Le Cri Du Charbon !
Trajectoire ascendante que celle de Louis Mezzasoma qui, d'album en album, ne cesse d'affiner son art. Ce garçon galope au pays des musiques qui grattent, entre blues ouvert à tous les vents, countryfolk et roots-rock. Inspiration sereine, habitée, viscérale, jubilatoire, dénuée d'artificialité.
A l'instar des Rory Gallagher, Robert Johnston, Seasick Steve – songwriters cabossés qu'il affectionne tant – le Stéphanois de vingtsept ans sonde l'âme du blues, y capture l'esprit, remonte jusqu'à sa source. Sans nostalgie exacerbée. Sans recréer un son du passé.
Chez lui, un besoin d'expulser l'intime, de faire jaillir l'ombre et la lumière. Le plaisir du jeu aussi, la recherche d'une harmonie, d'un langage commun entre les instruments et le chant.
Mercenary dessine ici un road-trip émotionnel et personnel. Il s'imprègne de ses expériences de concert, de ses voyages, de ses rencontres. On y entrevoit des instants contemplatifs aux Pays-Bas, la quête d'un amour idéalisé, un producteur de concert érigé en diable, un clin d’oeil à son père forgeron, une idylle impossible, une solitude contrainte... Disque évadé, débraillé, joueur, qui ne s'enferme jamais dans les mêmes canevas et enregistré sous la houlette de Bruno Preynat (Kent, Mickey 3D, Dimoné, Yvan Marc). On y retrouve le batteur et percussionniste Gaël Bernaud, son fidèle complice à la scène depuis fin 2019, l'harmoniciste Jean-Marc Hénaux sur quatre morceaux, la chaleur batailleuse des cuivres de Sylvère Ducos et Anthony Tournier pour le old-school Rusty man.
Entre ces six cordes, voire le dobro ou son intrigant Cigar-Box, il y a la poussière du western, les frémissements du bayou et un panorama éclatant. L'album s'ouvre sur un rock fougueux au titre évocateur, miroir de son état d'esprit à l'attaque des concerts (Kick some ass), et se termine par une reprise décomplexée au banjo de Robert Johnston (Walkin'blues). Délicatesse de mélancolie voilée (Fat land), péplum aérien (Valley of shadows), percée à la Charlie Paar (Home alone), échappée cartoonesque (John-Lewis), Louis Mezzasoma va là où le coeur le mène. Vibration profonde des guitares et agilité de la voix chevillés à son corps volcan, il nous emmène dans l'un de ces rares voyages où l'authenticité de l'expression perfore le centre de la cible.