Nouvel album Take A Look At The Sea de FONTANAROSA sortie le 19 AVRIL 2024 chez Howlin Banana !

On ne se souvient pas de la première fois où l’on a entendu Fontanarosa. L’instant, le lieu, n’ont pas beaucoup d’importance. Les chansons, si naturelles, semblent autant à leur place que le bleu dans le ciel. En mer, dérivant sur un lit ou debout dans une cave, qu’importe l’endroit. On ne se souvient pas de la première fois où l’on a entendu Fontanarosa car, dès qu’elle résonne, c’est sa mu-sique qui nous habite.
« Je suis né en Angleterre, j’ai grandi en Espagne puis à Sao Paolo au Brésil. Je n’ai pas eu le temps de m’enraciner, il fallait défaire les liens, les refaire. Adolescent, je pense que je me suis accroché à l’es-pace imaginaire que me soufflaient les disques que j’écoutais, puis à travers mes premiers accords de guitare. »
Fontanarosa, c’est le port d’attache que s’est construit Paul Verwaerde au gré des intempéries d’une vie en mouvement. Un point d’observation lui permettant de contempler le monde et le sien.
Printemps 2022, Fontanarosa sort son premier long format, l’excellent “Are You There ?”. Il s’y joue cette musique si travaillée que l’on s’étonne de son naturel. « Quand j’écris, je ne sais jamais vraiment où je vais, je me laisse porter, c’est un processus assez contemplatif. J’essaie des trucs avec ma guitare et puis si ça me porte ailleurs c’est que c’est bon. Une fois que j’ai les morceaux, je les présente au groupe, on partage nos idées, la musique prend forme assez naturellement. » Le modelé est pur, le jeu jaillit comme une source. Avec Florian Adrien à la batterie, qui officie au mixage des albums, Kevin Lafort à la guitare et Grégoire Cagnat à la basse, ces quatre-là pourraient jouer ensemble depuis 100 ans, ils ne sonneraient pas autrement. “Are you there ?”, était un album qui abordait la réconciliation avec mon adolescent intérieur, mes rêves, mes regrets. Maintenant que je me suis retrouvé, on peut entamer notre voyage. »   
“Take a Look At the Sea”, c’est cela : poser le regard sur la mer avant le départ. Plus sombre, d’un lyrisme teinté de noir comme le donne à entendre les deux premiers extraits de l’album (“Heartland”, “Door To Door”), le groupe se montre fantastique. Le crescendo sans plafond des guitares (“Dear Rising Dawn”), le mariage des at-taques claires du rock électrique avec les harmonies du folk anglais (“Endless Track”), chacun y offre son plus beau jeu. « Il n’y a rien sur cet album qui ne me semble pas être la musique que j’ai toujours rêvé de faire, rien qui ne parte du cœur. » “What a Day”, écrit suite à la naissance de son fils; “Care”, en pensant à son père. Rien, non, qui ne parte du cœur.